le recrutement du personnel politique et administratif au Cameroun: un donné à penser
Le 31 décembre 2013, le Président de la République du Cameroun a prononcé son traditionnel discours à l'adresse du peuple camerounais.
Le peuple camerounais l'a élu en 2011 à une large majorité sur la base d'un programme de développement qu'il leur a présenté et qu'ils ont jugé digne de foi. Ce programme est déployé dans divers secteurs depuis cette date. On peut même observé une certaine effervessence dans ce sens. Les membres du Gouvernement et les hauts responsables de l'administration désignés par le Président ou par le Premier Ministre sont chargés d'implémenter chacun à son niveau les projets contenus dans ce vaste programme. Seulement s'il est indéniable que la population est au courant desdits projets et y fonde d'ailleurs de grands espoirs, il faut relever pour le déplorer que le rythme de leur réalisation n'est pas toujours proportionnel à l'engagement affiché par le Chef de l'Etat et aux moyens qu'il alloue à cet effet. Autrement dit la plupart des hommes en qui il a placé sa confiance se la jouent pour leur propre intérêt au détriment de l'intérêt de la nation. mettant l'accent sur les budget de fonctionnement facilement maléable à leur dessins et relèguent au second plan les budgets d'investissment. le système de contrôle à postériori de l'utilisation des fonds étant facilement retraçable. ce sont ces dérives et bien d'autres qui ont fait dire au Président de la République, pour le déplorer et le fustiger, que l'administration camerounaise est, en l'état actuel, mue par la primauté de l'intérêt particulier qui anime ses principaux acteurs.
En effet le problème posé en filigranne est le problème de la mentalité des hommes politiques et des hauts commis de l'Etat. ils ne pensent Cameroun qu'après avoir pensé à eux-même, leur famille, leurs enfants, leurs amis et leurs parents. A titre illustratif primo l'attribution des marchés et des lettres commandes se fait au profit de ce cercle ou alors de personnes extérieurs à ce cercle qui s'en assurent l'accès par voie de verssement de gros sous. Secundo il exerce le pouvoir discretionnaire de nommitation qui leur est donné au mépris des principes généraux liés à la capacité et la compétence pour le poste. Ils ont consacrer dans l'administration camerounaise la maxime selon laquelle "c'est en forgeant qu'on devient forgeron". Autrement dit qu'on apprends éternellement dans l'administration et donc qu'il n'y a pas de profil type pour un poste. c'est pourquoi on peut toujours voir un enseignant de biologie, qui n'a jamais flirté avec du droit nommé chef de la cellule juridique dans des ministères ou des organismes stratégiques où la vie ou la propriété des citoyens dépend de ce qu'il donnera comme orientation. Par ce que ceux qui les choisissent le font sur la base de leurs appartenance à leur cercle de relation au détriment de l'efficacité.
Vous pourrez donc constater par vous même qu'au Cameroun la plupart des principaux responsables d'un ministère, notamment ceux que la reglémentation lui permet de nommer de manière discretionnaire, sont pour l'essentiel et les plus stratégiques de sa région d'origine. Il commettrons alors des forfaitures qui seront couvertes par la hiérarchie complisse et compatissante et vis versa. Dès lors les collaborateurs ou les usagers pourront se plaindre de ceux-ci autant qu'il le souhaiteront, mais ils resterons tant que leur mentore sera là. Dans ces conditions, c'est l'Etat qui en souffre et qui en paiera le prix.
Il faudrait peut être recentrer la question d'étyque et repréciser au niveau du Ministère de la Fonction Publique, les profile requis pour chaque poste de responsabilité et veiller à leur prise en compte dans les différents actes discretionnaires portant nommination des responsables.
Par ailleurs il serait important pour le Président de revoir le système de selection des politiques et hauts cadres de l'administration camerounaise.
